Yo !

Yo ! Bienvenue dans le blog d'une future prof... J'y raconte ici ma vie sous toutes les facettes, celle d'étudiante, d'animatrice, de prof et de jeune adulte. Vous verrez les hauts les bas de l'enseignement...et de ma vie.


samedi 29 mai 2010

Beau moment

Hier, c'était vendredi soir et je ne voulais pas m'ennuyer, alors je suis allée rejoindre des amis faire une LARP (Live Action Role Playing Game). À la base, j'y allais pour vérifier quelque chose avec un garçon, mais quand je suis arrivée, il a été assez désagréable pour que je comprenne que je m'étais trompée. Ce qui n'était pas très grave, je voulais juste être certaine.

Ce qui fait que...
J'ai passé la soirée avec un gars tellement génial. On se connait depuis le début de l'année scolaire, depuis que je sors dans un bar où il va aussi. Nos deux gang d'amis et nous-mêmes étant des "geeks" finis, nous avons sympathiser et les deux gangs se côtoient  fréquement. Je vais le nommer Grand Geek. Il est pile mon genre. Grand, carré, gentil, à lunette, intello... Il sait même danser, cuisiner et taquiner !!

Mercredi, lorsque nous étions sortis, nous avions un peu flirté, mais sans plus... Il aime avoir des amies++ (amies avec privilèges particuliers, si vous voyez ce que je veux dire), et ce n'est pas du tout mon genre... Mais c'est une soie, un garçon adorable, patient, avec le sens de l'humour, de la culture générale, nous aimons les mêmes choses et donc, nous nous entendons bien depuis le début.

Vendredi, nos deux personnages ont passé la soirée ensemble, et ce fut très amusant. Après le larp, nous sommes allés au resto, toute la gang du larp ensemble. Nous étions les premiers sortis et je peux dire que la tension entre nous était à son comble. Je n'ai jamaisn flirté aussi peu subtilement avec quelqu'un. Lui-même m'a regardé avec ses yeux en sourire et m'a dit : "Ouin, on n'est pas très subtile, hein ?"

Durant tout le trajet, nous avons marché ensemble, derrière les autres, nous avons discuté, nous avons des courses, la danse de "GhostBuster" et nous avons vraiment ri ensemble. Plus que d'habitude. Nous étions tous les deux dans le mode "cruise". Au restaurant, nous étions les deux ensembles, face à face, à une table seule, parce que nous étions onze dans un fast food et que les tables de douze sont rares, alors nous étions tous séparés.

Je dois avouer que nous étions dans notre petite bulle romantique. Il me tenait la main, nous nous sourions... Je me suis levée pour parler avec les autres, lui aussi, et là, il m'a poussée contre la table et m'a embrassée. Devant tout le monde. TOUT LE MONDE.
Dieu qu'il embrasse bien.
La meilleure amie de Grand Geek, qui est aussi la fille la plus hot qu'il m'ait été donné de voir, m'a donnée sa bénédiction.
Lorsque nous sommes sortis dehors, je voulais mettre les choses au clair... Je ne voulais pas pas être une amie++.
J'ai passé la nuit chez lui.
Vous devinez que je ne suis pas une amie++, mais nous sommes à l'étape de la fréquentation. Pas encore un couple, il ne m'a pas encore dit "Je t'aime", mais on ne se cache pas et on ne s'empêche pas de s'embrasser devant les autres.
Ce matin, il m'a montré les pas de bases du swings. Il est très doué, dommage que je sois aussi nulle (remplie de bonne volontée, mais sans aucun sens du rythme et sans aucune coordination).

On se revoit cette semaine, et pour le mondial de la bière.

J'ai hâte.
Je ressens vraiment quelque chose de très intense. Très, très intense.

Ce post est très décousu et mal écrit, je suis encore beaucoup sous l'émotion. Les papillons dans mon ventre ne se sont pas encore parti, mon sourire non plus.
Une des plus belle nuit de ma vie.

Je risque d'écrire souvent à propos de Grand Geek.

Finalement, avoir 20 ans ne sera peut-être pas si terrible.

vendredi 28 mai 2010

20 ans, encore

Hier, je dois dire que je n'étais pas du tout objective et très déprimée. Aujourd'hui, pour m'aider à accepter mes futurs 20 ans et oublier un peu mon sentiment d'échec, j'ai décidé de  faire la liste de 20 accomplissements ou actes dont je suis fière. Un pour chaque année de vie (et non pas un acte par année, je ne me souviens pas beaucoup des premières...).

1- J'ai monté pièce de théâtre en secondaire 4, seule, sans aucun appui de l'école, et mon équipe et moi avons gagné le premier prix local d'entrepreneuriat.

2- J'ai fait les démarches pour avoir Rita Lafontaine comme coach de théâtre.

3-J'ai fait des photos professionnels pour un protfolio don je suis très fière et j'utilise encore ces photos.

4- J'ai fait de la figuration pour un film à Télé-Québec.

5-J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai passé les auditions pour le "remake" québécois de Roméo et Juliette.

6- J'ai fait toute les démarches pour passer les auditions pour l'Option théâtre.

7- Je parle toujours au même déficient intellectuel dans l'autobus et c'est un peu mon "ami" (autant qu'on puisse l'être), depuis 5 ans. Il a eu une méningite qui ne l'a pas réussi et est donc déficient intellectuel et aveugle à 90%. Mais il est tellement gentil et positif. J'adore lui parler.

8-  Avec mon équipe, au cégep, on a écrit et monté une pièce de théâtre d'une heure. Décors et costumes compris.

9-En secondaire 5, j'ai écris une pièce de théâtre que je trouve encore bonne.

10- J'ai terminé ma première session universitaire en réussissant tous mes cours, malgré le fait que j'ai manqué le tier de ma session.

11- Quand j'ai décidé, à 17 ans, que je voulais voyager, je me suis organisée un voyage à Cuba (tout-inclu, mais quand même) avec mon copain de l'époque, mais j'ai tous pris en charge.

12-L'an dernier, sur un coup de tête, j'ai décidé de partir à Walt Disney World, mes amis ont suivi, et c'est moi et un ami qui avont tout pris en charge.

13- Je me suis teint les cheveux roses pour sortir de la masse.

14- J'ai dirigé la guilde (association de jeux de rôle et de stratégie de mon CÉGEP) de façon à ce qu'on se souvienne encore de moi et qu'on utilise encore mes règles.

15- À la guilde, encore, j'ai réinstauré la tradition du 24hre de jeux de rôle, et j'ai été cherché du budget et des commandites (en déléguant, mais j'ai écris toutes les lettres).

16- J'ai parti un mouvement de protestation contre une chargé de cours à l'université, et toute ma cohorte m'a suivie.

17-Je fais parti des 15% des élèves en première année au BAC en enseignement à ne pas avoir besoin de mesure d'aide en français.

18- J'ai tout plein de nouvelles et de poèmes dans mon ordinateur, écris de ma main.

19-Au primaire, j'ai participé à un concour national de poésie. Je n'ai pas gagner, mais j'en suis fière quand même.

20- J'ai organisé mon après-bal au complet, dans un chalet dans le nord, et j'ai tout organisé et déléguer.


Alors voilà, mes 20 réalisations dont je suis fière. Quand j'angoisserai, je pourrai revenir les lire ici...
Je dois avouer que ce n'était pas facile à écrire, ça prend beaucoup de réflexion. Les 5 premières ne sont pas difficiles à écrire, mes les 15 autres... Au finale, ça fait du bien.

jeudi 27 mai 2010

20 ans

Le 19 juin, je vais avoir 20 ans.
En ce moment, j'ai l'impression que c'est terrible. Je vais avoir 20 ans, et je n'ai rien fait de grandiose, je n'ai pas sauvé le monde, je n'ai pas rien inventé, je ne suis pas devenue actrice... Bref, vous aurez compris que j'angoisse et que j'ai un gros sentiment d'échec.

Ce soir, j'ai laissé mon Français. Je ne l'aimais pas vraiment, j'aimais simplement l'amour qu'il me portait, ça me faisait du bien... J'ai décidé d'être honnête avant qu'il vienne pour une deuxième fois au Québec. J'ai pris mon courage à deux mains, j'ai fait de moi une adulte et je l'ai laissé. Malgré ses incompréhensions et ses certitudes qu'on irait bien ensemble, je n'ai pas flenché.

Ce soir, je me sens comme une merde. J'ai l'impression que depuis que j'ai atteint ma majorité, j'accumule erreurs par dessus erreurs. J'ai l'impression que je vais gâcher ma vie. J'ai l'impression de n'être bonne à rien.

Je vais avoir 20 ans, et ça ne vas pas du tout. Je souhaiterais avoir 10 ans et me rouler en boule dans les bras de ma mère.

Je vais avoir 20 ans, et je me sens comme si j'allais en avoir 200 ans. Je n'ai jamais ressenti un aussi grand sentiment d'échec de toute ma vie.

Hormis la décision de ne pas faire du théâtre professionnelement, ça été la décision d'adulte la plus difficile que j'ai fait.
Parce que j'ai du faire face à moi-même, au côté manipulateur, en manque d'attention et égoïste que je n'aime pas. Parce que même si je ne l'aimais pas vraiment d'amour, je ne voulais pas lui faire du mal, et j'aurais du m'en douter dès le début et ne pas m'embarquer dans cette histoire sachant qu'il voulait quelque chose de sérieux et que moi, je voulais simplement oublier Titan.
Parce que j'aurais du écouter mes amis. Mes parents...

Je vais avoir 20 ans, et je n'ai rien fait.
Je vais avoir 20 ans, et ce soir, je souhaiterais ne pas être née du tout.

Je vais avoir 20 ans, et je ne suis pas prête.
Le temps n'attend jamais que je sois prête à vieillir. Je ne veux pas plus de responsabilités, je ne veux pas être un adulte. Je ne suis pas prête du tout à être un adulte plus. Je quitte les "teens". J'ai l'impression que mes 18 et 19 ans étaient une pratique à la vie d'adulte. Je ne me sens pas prête du tout.
J'ai peur.
Terriblement peur.
Je n'ai jamais cru que je me rendrais jusqu'à 20 ans.
Mes 20 ans approchent trop vite.
Je n'ai pas vécu assez pour avoir 20 ans.

J'ai les cheveux roses, le coeur en miette, la peur au ventre (la peur ? La chienne plutôt) et le moral au plus bas.
Et mes 20 ans ne veulent pas attendre que je veuilles bien d'elles.
Tout va trop vite. Je veux simplement que tout arrête.

Quelqu'un sait arrêter le temps ?

lundi 24 mai 2010

Test oral

Aujourd'hui, c'était mon test oral pour avoir le droit d'enseigner un jour... La procédure est simple, on nous remet à l'avance 3 textes du Vie Pédagogique (quasiment une bible), on prépare un exposé sur chacun et le jour de l'oral, on nous dit lequel présenter. Cette année, il y avait un texte sur les compétences à développer en tant qu'enseignant dans un milieu multiculturel, un texte sur comment agir avec les élèves en crise ou ayant des troubles du comportement et finalement, un texte parlant de l'étroit lien entre la langue et la culture.

Les deux premiers textes, je les maîtrisais à la perfection. Deux sujets que je pouvais facilement expliquer. Le troisième était ardu à lire, et malgré plusieurs lectures et recherches, je ne me sentais pas en confiance vis-à-vis ce texte... Je crois que les termes pédagogiques employés ainsi que les théories présentées sur l'enseignement dans ce texte étaient très avancé pour notre niveau de première année. D'ailleurs, je n'ai encore croisé personne se sentant à l'aise avec le troisième texte.

Je suis arrivée en avance au local, l'évaluatrice, déjà là, était très gentille et accueillante. Je suis arrivée la 4 ème pour un groupe de 6, et j'étais trente minutes d'avance... C'est pour imager à quel point les élèves s'en font avec cet examen. Elle a rassuré tout de suite les élèves, parce qu'une gang de fille en enseignement sont rapidement insécures. Moi, j'avais très confiance en moi. Je fais du théâtre depuis longtemps, je maîtrise très bien la langue française et j'ai un français normatif lorsqu'il s'agit de s'adresser à mes collègues lors d'exposés.
Évidement, je fus la première pigée, et avec une chance légendaire, j'ai pigé le texte avec lequel j'étais le moins à l'aise.
La caméra s'est mise à filmée, et j'ai commencé mon oral.
Normalement, si j'étais évaluée dans une classe normal pour un exposé normal, je crois que j'aurais eu entre A et B+, partout. Là, je suis un peu inquiète...
Voici la grille d'évaluation pour les 4 volets pour lesquels je suis évaluée : http://www.unites.uqam.ca/testoral/partie2/index.php?page=grille

Avec cette grille, vous comprendrez mon inquiétude... Une voix nasillarde peut amener un échec, trop rouler ses "r" aussi...
Une voix éraillée ? Un bouche trop mobile, une mâchoire trop crispé ? Hésitation au choix de mot (mais interdiction d'apprendre par coeur... Cela arrive à tout le monde d'hésiter, non ? Surtout à l'oral...) ?
Gestes trop répétitifs (c'est combien de fois "trop"?)?

C'est moi ou certains critères sont un peu excessif ? Qu'on cherche des "bibitte"? Une voix qui porte, je comprends que c'est important, mais une voix nasillarde se doit d'échouer ?
J'ai l'impression qu'on a perdu de vu ce qui était vraiment important... Et qu'on a oublié qu'à l'oral, même en tant qu'enseignant, il est normal d'hésiter un peu, de se reprendre un peu, de se mélanger des fois dans ses mots (dans la mesure du raisonnable).

 Je sais que mon exposé manquais de structure, j'ai fais une belle introduction et une belle conclusion, mais lors de mon développement, j'ai sauté beaucoup du coq-à-l'âne. En plus, c'est un critère d'évaluation que je considère important...
Donc, je ne sais pas si je vais avoir des cours de soutient ou pas (si l'on échoue un volet, on a un cours de soutient).

On saura à la mi-juillet...

jeudi 20 mai 2010

Concerta jour 1

Donc, aujourd'hui, c'était la 1ère journée du concerta. Une chance que je n'étais pas à l'école, je n'aurais pas été du monde !

J'étais sur-stimulée. J'aurais répondu à toutes les questions, j'aurais réfléchi tout le temps, je crois que le monde n'est pas prêt encore à la sorte de Future Prof que j'étais aujourd'hui. J'étais aussi émerveillée de voir l'effet... J'ai réussi à bien faire deux choses en même temps !!!
Ma mère m'a téléphoné pour me dire que je devais étendre les vêtements sur la corde et je l'ai fait en même temps qu'elle me parlait. Et je l'ai bien fait !!! Je n'ai rien oublié !!

Mon corps n'était tellement pas habitué à ces connexions mentales que je crois que j'ai passé 5 minutes à toucher le tissu du divan en m'étonnant de la texture...
Toute la journée j'ai été euphorique ! Eu-pho-ri-que !!

Mais bon.
Ce ne sera pas toujours comme ça... Il faut simplement que mon corps m'habitue.
Donc, hormis ce buzz euphorisant, le seul autre effet secondaire a été le manque d'apétit.
Tout va bien, pour le moment !

mercredi 19 mai 2010

De l'aide, enfin !!

Voilà, demain, je commence le Concerta (genre de Ritalin, mais en plus stable). Je dis merci à mon médecin et j'espère que ce sera le bon médicament.
Je vous explique.

Depuis le début de ma scolarité, on dit de moi que je suis "lunatique", "absente", "rêveuse" et "pas très concentrée", sauf qu'avant aujourd'hui, je n'ai jamais eu de diagnostique parce que je m'en sortais plutôt bien...

Au primaire, j'avais des A sans avoir à travailler, et encore moins à écouter, alors mon TDA/H (Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) ne paraissait pas vraiment... J'énervais les professeurs par mon manque d'attention, mais j'étais gentille, douce et serviable... En plus, je réussissais bien au-delà des exigences, sauf en matière d'organisation, ce qui n'était pas très alarmant puisque j'étais reconnue comme bohème. De plus, mon frère avait (et a toujours) un TDA/H bien plus apparant que le miens, alors mes parents se sont surtout concentrés sur son cas, afin de lui éviter la médication, et lorsque ce fut nécessaire pour lui, afin de bien le suivre et de continuer à ce qu'il aille une structure.
D'ailleurs, depuis sa médication, Grand Frisé est une bête à l'école, prix de l'excellence au secondaire, dans les meilleurs cote R au Cégep, en science de la nature (si ça peut rassurer quelques parents d'enfants aux prises avec des difficultés d'apprentissage).

Au secondaire, mes notes ont un peu chuté, mais j'étais dans un programme enrichi, où je devais pour la première fois de ma vie, travailler et suivre durant un cours... Je me suis rendue compte que j'en étais incapable, sauf que tous nos profs nous disaient qu'une heure et quart, c'est trop long pour l'attention d'un ado, alors je n'en faisais pas de cas. En plus, je faisais du bénévolat, du théâtre, de la radio... Bref, j'étais occupée, alors quand j'étais épuisée et que j'avais de moins bonnes notes, mes parents et moi se disions que c'était parce que j'en faisais beaucoup. De plus, je n'ai jamais été une élève de "performance", j'aime avoir de bonnes notes, mais pour moi, ce n'est pas ce qui compte. Si j'ai un C, mais que j'ai fais mon maximum, je suis fière de moi, prends conscience de mes lacunes et travailles un peu plus. Mais bon, encore là, je ne consacrais pas le dixième de ce que certain consacrait aux études... Je n'étudiais pas le vendredi, encore moins la fin de semaine et environ une heure par jour la semaine, jamais plus. De toute façon, lorsque je rentrais de l'école, j'étais littéralement épuisée. Je n'ai jamais pu faire une nuit blanche, encore moins une nuit blanche d'étude. Je n'ai jamais travaillé sur un projet passé vingt et une heures, parce que de toute façon, après dix-neuf heures, je n'étais plus très productive. Pour combler mon manque d'organisation, j'avais plein de trucs, mon agenda, un calendrier, des post-its sur les miroirs, les messages sur la table, les e-mails de mes amis, les téléphones des mêmes amis pour me rappeler l'examen... J'ai même un ami qui m'a redonner le cours de math 436 (ma fièreté personnelle, parce que je ne suis pas particulièrement logico-mathématique, j'ai fait math 436 et math 536, avec chimie et physique), parce que je n'arrivais pas à suivre en classe. Il venait après l'école tous les jours m'expliquer le cours.

Je m'en sortais donc malgré tout.

Au Cégep, ça s'est mis à se corser. Me concentrer me demandait tellement d'efforts que j'ai instauré la traditionnelle "maladie de fin de session" : à la mi-session, je commence à être malade, et à la fin de la session, je "knock out" parce que mon corps n'a plus d'énergie. J'ai alors une grippe, une bronchite, une appendicite, un gros, gros rhume, une flebite, C.Difficile... Bref, tout ce qui me demande du repos. Pourtant, je suis dans une formation plutôt pratique avec peu de cours théorique. Mais lors des gros cours théorique (4hre consécutive de français, même sans TDA/H, je trouve ça irréaliste), je suis souvent dans la lune, je suis épuisée à la pause, je ne comprends plus lorsque la prof parle. Je réussis tout de même très bien, mais notes chutent encore un peu, mais rien de dramatique. En plus, il me suffit de lire le manuel pour tout comprendre... Sauf que durant les répétitions de théâtre, j'ai aussi de la difficulté à suivre. Au bout d'une heure, j'ai besoin d'une pause, ne serait-ce que d'aller boire de l'eau, ce qui frustre beaucoup de mes co-équipiers... Des malades qui font des six heures en ligne de répétition, sans pause, sans collation...
Moi, juste essayer de suivre me demande tellement de concentration que je grignotte au vingt minutes, même si c'est interdit dans les salle de répétition, ce qui me vaudra quelques discussions avec mes professeurs.

Tout ça pour dire que jusqu'à mon entré à l'université, j'avais des trucs pour m'en sortir. Mais cette année, rien ne va plus. Ce n'est pas au niveau de la compréhension ou des résultats scolaire. Même si je ne suis pas en cours, je m'en sors très bien. C'est au niveau de l'énergie et de l'organisation. Mes trucs pour m'organiser ne fonctionnent plus. J'ai oublié de me rendre au TECFEE (l'examen de français qui te donne le droit d'être prof) parce que j'avais noté la mauvaise date (j'ai eu une deuxième date de passassion...)... OUBLIÉ de me rendre... C'est un examen ultra important, dont tout le monde parle. L'examen qui est titré par le "fameux" journal de Montréal : "Plus de 50% des futurs enseignants échouent". Et je n'ai aucune difficultée en français (bon, je ne relis pas mes posts, je jette mes émotions et je publies, ce qui laisse plein de fautes, mais en général, je n'en fait pas), je fais partie du maigre 15% des étudiants de première année qui n'ont pas besoin de mesure d'aide en français...

Et il n'y a pas que ça... J'oubliais des documents, j'oubliais l'heure de mes cours, j'étais absolument incapable d'avoir deux cours dans la même journée, soit je partais à la pause du deuxième, soit je ne venais pas au deuxième, soit je dormais durant le deuxième... J'étais incapable de travailler après seixe heures. Je n'écoutais pas en classe et pas parce que je ne voulais pas... En stage, je tombais dans la lune en explicant à mes élèves... Ils m'ont trouvé bien drôle, d'ailleurs...
"C'est parce que vous étiez en train de parler, Mme Future Prof...
- Ah oui... De quoi déjà ?
-De l'accord du participe passé avec être...
-Merci beaucoup."

À la fin de la journée, j'étais aussi attentive que mes élèves, sinon moins. J'ai eu beaucoup de problèmes avec ma superviseure de stage pour cette raison. Selon elle, "le TDA/H est une excuse pour les élèves paresseux, vous n,avez qu'à être moins dans la lune. Travaillez plus, organisez vous mieux". Je reconnais que j'ai de profondes lacunes en organisation, si je me compare à un prof expérimenté, mais si je me compares à la plupart des gens, je m'organise plutôt pas mal... Ce n'étais juste plus suffisant.

De plus, je suis tout le temps épuisée, sans nécessairement travailler. J'ai de la facilité à l'école et je consacre toujours moins d'un dixième à mon travail scolaire que ce que les autres consacrent aux études, parce que je n'ai qu'à ouvrir un livre pour comprendre. C'est vraiment pour le côté organisationnel et énergique. Exemple parfait, je fait une bronchite depuis un mois, et même si je suis en vacance depuis plus d'un mois, je n'ai toujours pas assez d'énergie pour avoir la volonté d'organiser quelques choses avec mes amis. Je dors... Toute la journée. En général, je me réveille vers midi et je me couche vers vingt-trois heures...

J'ai donc pris rendez-vous avec mon médecin. Je lui raconté la même chose qu'à vous, on a joué au DSM-V (livre de diagnostique) et il m'a donné le diagnostique que tout le monde se doutait : TDA/H. Je suis soulagée parce même si je sais que ce n'est pas magique, cela va me donner un peu de répit, de prendre du Concerta. Le médecin était même étonnée que je me sois rendue si loin sans diagnostique...
Ma mère s'en voulait de ne pas avoir consulté quand j'étais petite, je l'ai rassurée... Je m'en sortais très bien avant, mais à l'université, ça ne suffit plus.

Alors j'envois promener ma superviseure de stage qui ne croit pas que cela existe, et je vous donne des nouvelles sur l'évolution de mon comportement sous Concerta.
D'ailleurs, si vous avez des questions, soit sur le TDA/H ou sur les médications possible, sans être médecin, je suis assez calée sur le sujet (Grand Frisé les a presque toutes essayées) et je me ferai plaisir d'y répondre.

mardi 11 mai 2010

Anecdotes de stage

Ça m'a pris du temps avant d'écrire ce post parce que je cherchais les moments les plus marquants de mon stage, et il y en a eu beaucoup !! J'ai aussi cherché les moments les plus drôles, j'ai fait un tri de tout ça et voilà !

Donc, dans un désordre chronologique...

Moment touchant :

Après une dictée désastreuse, mon TCI a tellement de fautes que si j'étais méchante et non constructive, je serais obligée de noter sa dictée au négatif... Alors, mon doubleur, voyant que la motivation de mon TCI devenait de plus en plus absente a pris la chose en main, sans même qui quiconque lui dise quoi que ce soit.
Il a utilisé son charme de doubleur cool et sa sagesse d'aîné (d'un gros un an...) et a dit :
- Hey, TCI, t'as eu 0 sur 30 ?
-Ouais, pis je m'en fous !
-Ben pas moi, moi, j'ai eu 15 sur 30. Au prochain contrôle, si on a 20 sur 30, je te laisse écouter mon Ipod !
-Ah ouais ?
-Ouais !
- Cool !
Et devinez quoi ? Mes deux gars ont eu 20 sur 30 à l'autre dictée. J'étais tellement fière de ce moment, même si je n'avais eu aucune influence là dessus... Bravo les boys !
___________________________________________________________________________________

Future prof méchante I :
Je me retrouve seule devant la classe, mon maître-associé me laisse découvrir les joie de l'enseignement sans sa présence rassurante. Les élèves ne veulent pas faire leur page de math et ils découvrent l'art de la manipulation...
Une fille lève sa main :
- Madame Future prof, si vous nous laissiez faire autre chose, on vous aimerais beaucoup, beaucoup !
Le reste de la classe :
- OUUAIIIIIS !!!
La même chouette :
- Sinon, on ne vous aimera plus, pis on va le dire à votre superviseure.
Le reste de la classe :
- OUUUAAIIIIIS !!!!
Future Prof en a marre de ce bruit et en plus, je veux vraiment qu'il travaille. Je deviens méchante.
-Vous savez classe (oui, je les ai appelé classe tout le long de mon stage...), je ne suis pas évaluée sur l'amour que vous me portez, et en plus, je n'ai pas besoin que vous m'aimiez. Ce n'est pas mon travail. Si vous m'aimez, tant mieux, mais sinon, je m'en fous. Je ne fais pas ce travail pour être aimée, mais pour enseigner.  Donc, vous direz à ma superviseure de stage que vous ne m'aimez pas, mais vous n'allez pas à la récréation tant que les pages suivantes ne sont pas faites.

Ils ont abdiqué...
____________________________________________________________________________________

Moment drôle :
Deux de mes gars ont dépassé plusieurs fois les bornes durant ma prise en charge et ils sont à deux doigts de la retenue. Je suis en train de préparer un billet de réflexion à deux autres élèves. Cependant, mes deux gars ont eu une belle journée... Inquiet, le moins peureux des deux demandent :
-Est ce que c'est pour nous ?
-Ça dépends, avez-vous fait de quoi ?
- Heuu....
Les deux deviennent rouges et gênés et sentent clairement un piège... Je commence à rire et les rassure que non, ce n'est pas pur eux...

___________________________________________________________________________________
Future Prof est méchante II.
Une des élèves est extrêmement insolente et dérangeante, je la sermonne un peu.
-Jeune fille, vous êtes extrêmement insolente et cela est innaceptable dans ma classe.
-C'est full pas ta classe pis j'comprends rien de c'que tu dis.
-D'abord vous devez me vovoyez (réglement de l'école, par respect, je les ai vouvoyés aussi), ensuite, vous ne savez pas ce que veut dire insolence ?
- Non, on comprends jamais rien quand tu parle.
-Parfait, cherchez "insolence" dans le dictionnaire et copiez la défénition 10 fois. Et donnez moi 20$ d'argent scolaire, parce que vous ne m'avez pas vouvoyée.

Je me suis sentie bien... Et elle a compris ce que voulais dire insolence.
___________________________________________________________________________________
Future Prof se fait avoir.

Période de temps libre avec les élèves et je joues avec certains à un jeu de vocabulaire. Règle particulière, si tu es éliminé et que tu réussis à faire parler un joueur non-éliminé, il est automatiquement éliminé aussi. On jouait à 6, il reste une élève, moi et l'interprète. Je m'en sors super bien. Mon futur ingénieur (futur métier qu'il m'a confié) est éliminé, et c'est plutôt surprenant, parce qu'il est très doué en tout.
Il arrive, presque subtilement et dit :
-Madame Future prof, changer, c'est avec un j ?
Réflexe de prof, et je dis, sans réfléchir :
-Voyons, Future Ingénieur...
Et je m'interromps. Je vois dans ses yeux la jubilation d'avoir gagné contre LE PROF !! Son sourire est ravageur.
- Ah mon... mon... mon toi !! T'avais quelle note dans ton exam de math ?
- A+ !
-Ben pu maintenant !!
Et on est parti à rire. Un beau moment de classe.
_____________________________________________________________________________________

Future Prof gore
En salle de prof...
Une prof arrive, ferme la porte et dit :
-Eh ! Voulez-vous entendre ma nouvelle joke de bébés morts ??
Un beau moment...

__________________________________________________________________________________

Moment de gratitude envers ma classe.
Lorsqu'ils m'ont donné leurs cartes d'au revoir, en plus d'avoir faire une murale au tableau.
Plein de beaux mots, comme :
"Bravo Future Prof, plus que 3 ans !"
ou
"Finalement, vous êtes cool !"
ou encore :
"J'vous aime un peu, finalement"
Mes élèves se demandaient si c'est parce que je ne les aimais pas que je ne pleurais pas. Je les ai vite rassurés, je les aime beaucoup, même si je ne pleurs pas...

Ce sera tout pour cette fois-ci !

Merci de me lire !